Depuis 2018, le festival de street-art de la ville de Saint Brieuc était intitulé « Just do Paint » que l’on pourrait traduire par « Il suffit de faire de la peinture ». Depuis 2021 ce festival s’est déplacé, et en 2025 c’est à Saint Cast le Guildo qu’il s’est tenu.
Cette réalisation intitulée « Gaïa, mémoire de la nature » a été peinte par deux artistes :
- Romain alias Sidka découvre le graffiti en 2005 dans son village natal, Le Crès (à proximité de Montpellier) , grâce à un ancien crew montpellierain ADP. Il commence donc ses premières esquisses de lettres et de personnages.
- Victorien Liria, alias Maye est né à Sète en 1990. Il a commencé à peindre en 2004, passionné par le dessin, il s’exprime d’abord dans les rues de Montpellier avec le graffiti où il développe une recherche autour du lettrage. Ses décors sont habités par des personnages longilignes, souples et courbés. Leurs vêtements très détaillés laissent apparaître en partie leurs corps à demi mécaniques. A l’image de leur environnement, ces femmes et ces hommes sont composés d’éléments naturels et artificiels. L’interaction épanouie entre ces figures humaines et les animaux qui les entourent contraste avec le chaos ambiant et apporte une touche d’espoir. On retrouve cet optimisme aussi dans son utilisation de couleurs pastel, dont la chaleur et la lumière jaillissent par endroit.
Les artistes commentent la fresque avec ce long texte explicatif :
“À travers cette fresque, nous avons voulu rendre hommage à Gaïa, la Terre-Mère, force originelle et protectrice du vivant. Son portrait imposant, placé au centre, symbolise à la fois la puissance de la nature et sa sagesse ancestrale. Son visage émerge comme une montagne lointaine, témoin immobile du passage du temps. Autour d’elle, une forêt dense s’étend, comme une veste végétale qui l’enveloppe. On y devine les ruines de bâtiments humains, désormais envahis par la végétation. La nature y a repris ses droits, dans un monde où l’humanité a disparu, ou peut-être appris à se faire plus discrète.
C’est une vision poétique mais lucide d’un futur où la vie retrouve son équilibre sans nous, ou grâce à un changement profond. De part et d’autre de la fresque, nous avons créé une symétrie sculpturale : deux femmes dans des colonnes, accompagnées de tigres puissants. Ces éléments incarnent la polarité du monde : le yin et le yang, le féminin et le masculin, la douceur et la force. Les colonnes brisées évoquent la fragilité des constructions humaines, tandis que les tigres, figures de puissance, veillent silencieusement, gardiens d’un équilibre ancien.
À travers cette œuvre, nous avons voulu rappeler que la nature est résiliente, sacrée et entière, et que derrière le chaos apparent, il existe toujours un ordre profond, une harmonie à retrouver” (clichés Juillet 2025).
Localisation : Rue Primauguet, Saint Cast le Guildo (Dépt 22 - Côtes d'Armor)
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Intérêt : 4/5
Date de réalisation : Juillet 2025
Réalisation : Sidka & Maye
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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