Cette fresque a été réalisée dans le cadre du festival de street-art intitulé « Muro Critico », le festival des Arts Urbain en milieu rural. Pour avoir un aperçu de ce festival il faut donc se déplacer dans de nombreux villages de cette communauté autonome d’Extramadura (ou Estrémadure en français). Ce festival s’étend sur un carré de 200 kilomètres de coté, en 3 jours j’ai fait plus de 600 kilomètres pour prendre les fresques en photographie pour vous.
Javier Bañeza de Cáceres, plus connu sous le nom de Jaikü , a eu ses premiers contacts avec l'art dans les années 90 à travers le graffiti et a ensuite étudié les Beaux-Arts et a obtenu son diplôme à Grenade.
Fasciné par le fait de s'approprier un mur comme support pour s'exprimer, il abandonne peu à peu les normes et codes les plus puristes du graffiti pour exécuter des pièces de manière plus libre et expérimentale. Au départ, le style figuratif abonde, créant des personnages fantastiques et fous, pleins de traits fins dessinés au spray.
Actuellement, sa ligne de travail se concentre sur l'interprétation du vide, la rupture matérielle et l'importance de l'invisible, recherchant la simplicité et l'harmonie dans les compositions abstraites qu'il crée. Revendiquant ainsi comme support des espaces abandonnés et en ruine, réalisant des interventions qui s'intègrent à l'environnement et établissant un dialogue intime et intemporel avec ces lieux.
Des plans en noir et blanc uni, des lignes brisées et vibrantes ou parfois rondes, des formes qui relient le numérique à l'organique seront les éléments les plus représentatifs des œuvres les plus récentes.
Il a intitulé sa fresque « o pánico en el núcleo » ou « Panique du noyau » qui fait référence à une erreur grave dans un système d'exploitation dont il ne peut pas récupérer.
Prenant ce concept comme référence au langage numérique présent dans notre quotidien, il nous présente un parallèle avec la société actuelle, pleine de paradoxes bouleversants.
Aux échecs ou erreurs déjà constatés s’ajoutent une série de problèmes socioculturels, économiques, politiques et sanitaires, mettant en évidence avec l’arrivée de la pandémie la vulnérabilité du genre humain et sa véritable nature.
Parfois, les fondements de la société mondialisée dans laquelle nous vivons tremblent et un nouvel horizon se dessine dans des tons sombres, proche de l’effondrement total, où les inégalités et la peur se sont définitivement installées (clichés Août 2023).
Localisation : 6 Avenida de la Nava, Brozas (Extramadura – Espagne)
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Intérêt : 3/5
Date de réalisation : Sept 2020
Réalisation : Jaikü
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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